Les championnats de France de course de montagne, habituellement en juin, se tenaient en septembre en cette année 2020, repoussé par le Covid. Le changement de température aura régné sur cette course : neige, gelée étaient au rendez-vous.
Tout commence pendant l’été 2020, au moment de l’inscription, avec cette envie de découvrir autre chose que le trail, le cross ou encore la piste, de vivre de nouvelles sensations liées à l’altitude et au relief imposant mais avant tout se procurer un maximum de plaisir. C’était un vrai challenge d’aller courir là-bas, là où l’on retrouve très peu de jeunes bretons. Accompagné de mon père, c’est ce 24 septembre que nous partons de Saint-Brieuc (22) pour rejoindre la station de ski de Superdévoluy, dans le massif du Dévoluy au-dessus de Gap (05), où allait se tenir les futurs championnats de France de course de montagne 2020.
Une fois arrivé sur place, j’ai dû effectuer ma petite sortie d’acclimatation en altitude dans la neige et le froid glacial me donnant un avant-goût pour la course à venir.
Le lendemain, la neige de la veille et de la nuit ayant tapissé d’un beau manteau blanc ce beau paysage alpin, il fût temps pour moi d’aller faire la reconnaissance du parcours. Un parcours très dur avec la seule et unique montée de la course qui nous prend 1,7km d’ascension et 350m D+ suivi d’une longue descente pour boucler les 5,5km du parcours.
Cette montée fût révélatrice pour la victoire finale mais aussi destructrice.
Après très peu de semaines de préparation sur un dénivelé peu conforme à celui des championnats autour de Saint-Brieuc afin de permettre aux jambes d’avaler cette fameuse montée le plus rapidement possible, ce fut à 8h45 que le départ fut lancé ce 26 septembre.
Nous étions une centaine à nous batailler pour les premières places au bout de 100m d’ascension, les premiers écarts se sont vite faits, formant ainsi plusieurs groupes. Arrivé en haut de cette interminable côte, les jambes furent lourdes, le souffle coupé par l’altitude et le manque d’oxygène épuisant ainsi mon organisme. Malgré tout cela il a fallu relancer, se battre pour gagner quelques places durant la descente : la vitesse avoisinant les 19 km/h, voir plus dans certaines portions. Ma concentration était à son maximum pour rester attentif aux obstacles naturels du parcours. Après plusieurs dépassements et une dernière descente technique, j’ai franchi la ligne d’arrivée en 28eme position en 31m21.
Une première expérience éprouvante mais enrichissante dans la neige et le froid. Cela a été un réel plaisir de courir de découvrir ce type de course, de donner le meilleur de moi-même, de me battre pour des places sur un domaine qui n’était pas le mien loin des côtes bretonnes.
Mathys Colombo| Kiwami Racing Team