Challenge Roth : compte-rendu de course, prépa et conseils triathlon

Challenge Roth : compte-rendu de course, prépa et conseils triathlon

Compte rendu Ironman Les Sables d'Olonne-Vendée. Vous lisez Challenge Roth : compte-rendu de course, prépa et conseils triathlon 6 minutes Suivant Triathlon : pourquoi la trifonction est indispensable ?

Challenge Roth, une course mythique

Sa couverture médiatique et l’immense engouement des fans de triathlon transforment les paisibles routes de campagne bavaroises en une véritable fête populaire. Cette année, plus de 300 000 spectateurs se sont réunis pour ce rendez-vous incontournable du monde du triathlon, créant une ambiance digne d’une étape du Tour de France. Ce n’est pas pour rien que les 5 000 dossards sont écoulés en moins d’une minute.

Anticiper sa participation au Challenge Roth : la clé d’une préparation réussie.

Heureusement, j’ai réussi à décrocher le précieux sésame un an à l’avance, ce qui m’a permis de planifier une préparation bien structurée. Le travail a repris en janvier, après une longue coupure suivant les championnats du monde Ironman 70.3 à Taupo, en Nouvelle-Zélande. J’ai d'abord mis un gros focus sur la course à pied pour préparer les championnats d’Europe de marathon, avec des semaines proches des 100 km, tout en retravaillant l’endurance de base à vélo et en natation.

Malheureusement, le résultat au marathon était en deçà de mes attentes, sans doute à cause d’une préparation un peu express. Cela laissait néanmoins une belle marge de progression en vue de mon premier grand objectif : Roth. Un mois plus tard, direction Samorin, en Slovaquie, pour le Challenge Championship (format half). Il était temps de remettre des intensités à vélo et en natation, tout en capitalisant sur les qualités acquises à pied. Le résultat était encourageant. Sachant que je m’exprime mieux sur la distance reine, la confiance est revenue, et j’ai pu identifier les axes de travail prioritaires.

La période de préparation triathlon full distance

S’en est suivie la grosse période de préparation full distance, avec des semaines à plus de 20 heures d'entraînement, un gros focus sur le vélo (mon point faible), et notamment un stage en Savoie avec une semaine à plus de 18 heures passées en selle, juste après le week-end avec la Kiwami Racing Team dans le Luberon. Puis est venu le temps de l’affûtage, pour conserver les qualités développées, éliminer la fatigue et arriver prêt le jour J.

Organisation sur place et reconnaissance du parcours

Départ de Bruxelles en voiture le mercredi avant la course. L’hébergement étant limité à Roth, il est quasiment impossible de loger sur place sans passer par un Airbnb ou un camping. Nous avons donc choisi de loger à Nuremberg, à une vingtaine de minutes en voiture du site. Les quelques jours avant la course m'ont permis de prendre mes repères, peaufiner l’affûtage, reconnaître le parcours et profiter du village du Challenge Roth, avec la plus grande expo triathlon au monde. Il a fait très chaud la semaine précédant la course, donc la récupération a été une priorité. Le samedi, dépôt du vélo et des sacs à la première zone de transition, située à 15 km de la ligne d’arrivée et de la T2. Ensuite, place à une dernière nuit de sommeil avant le grand jour.

Le jour de la course : natation, vélo et marathon

Natation

Réveil à 3h30 avec un petit-déjeuner riche en glucides à base de riz, puis direction le départ pour déposer la nutrition sur le vélo. Comme on s’y attendait, la natation se fera sans combinaison (température de l’eau : 25,3 °C). Aucun souci pour moi, j’étais préparé à cette éventualité. À 6h50, après avoir ingéré 60 g de glucides avec caféine, je prends le départ. C’est un mass start par vagues de 200 athlètes. L’eau est calme (le barrage du canal est fermé), mais il faut un bon kilomètre avant de sortir de la "machine à laver" et pouvoir poser sa nage. Le retour se fait quasiment seul, sans pieds à suivre. Je tracte un petit groupe et sors de l’eau en moins d’une heure : dans mes standards. Transition express grâce aux bénévoles, j’enfile mes manchons de mollets aéro Kiwami et c’est parti pour 180 km de vélo.

Vélo

Après quelques kilomètres pour trouver mon rythme, la partie vélo se déroule sans accroc en 4h44. L’ambiance est incroyable tout le long, ce qui fait passer le temps à une vitesse folle. Le Solar Berg reste l’instant le plus impressionnant : plusieurs milliers de supporters hurlant dans une ambiance survoltée. Des navettes permettent aux spectateurs d'accéder aux points stratégiques, mais le meilleur moyen reste à pied ou à vélo. Côté nutrition, le plan est suivi à la lettre : environ 120 g de glucides, 900 mL de liquide et 400 mg de sodium par heure.

Marathon

J’attaque donc le marathon en forme, après une nouvelle transition éclair (les bénévoles rackent directement le vélo). Dès les premiers kilomètres, la chaleur se fait sentir : il va falloir bien gérer effort et hydratation. J’utilise la "ice pocket" de ma trifonction Spider SCx pour y glisser des glaçons à chaque ravitaillement, tous les 2 km. Je pense que cela m’a beaucoup aidé à stabiliser la fréquence cardiaque et l’effort perçu. Le plan nutrition sur marathon était simple : un gel de 30 g de glucides toutes les 25 minutes, soit 7 gels au total, transportés dans les nombreuses poches de ma trifonction. J'avais aussi une flasque de 500 mL d’eau dans les poches ventrales (très pratiques) pour rester hydraté facilement. Les ravitaillements personnels sont autorisés sur le parcours : une proche m’a donc donné 3 flasques tout au long de la course, ce qui m’a permis d’éviter la déshydratation et de finir fort, malgré les grosses côtes à partir du 33e km.

Arrivée et bilan Challenge Roth

Enfin, l’arrivée dans la mythique arène, sous les acclamations assourdissantes, boucle cette journée en 8h44’09, avec un marathon couru en 2h54’37. Je signe le 28e temps amateur et 72e au général avec les pros. Un immense soulagement après tant d’efforts et de doutes. Une performance qui récompense la persévérance et la régularité.

Une course à faire au moins une fois dans sa vie, et des souvenirs plein la tête !

Logan Siebert | Ambassadeur Kiwami Sports |  Challenge Roth