Mon UTMB avec Kiwami
172 kilomètres, 10 000 mètres de dénivelé positif, des paysages à couper le souffle et une ambiance comme nulle part ailleurs. L’UTMB, c’est bien plus qu’une course : c’est une expérience hors du temps. Une effervescence unique s’empare de Chamonix toute la semaine, et quand le départ est donné, on comprend pourquoi cette épreuve est considérée comme la plus mythique du monde du trail.
Pour moi, cette course n’a jamais été un “rêve ultime”. Ce n’était pas un aboutissement, mais une envie profonde : celle de boucler un tour du Mont-Blanc, sur un parcours que j’aime et que je respecte. J’avais simplement envie de le vivre une fois, pleinement, avec mes proches.
J’ai 37 ans, je vis en Normandie, je travaille dans un collège, et je suis papa d’un garçon de dix ans. Je cours depuis 2017, sans coach, sans plan, sans montre obsessionnelle. J’ai appris seul, au fil des sentiers et des erreurs, en gardant toujours la même philosophie : courir pour m’amuser, pour respirer, pour me sentir vivant.
Depuis 2020, je représente fièrement Kiwami, une marque dont les valeurs me ressemblent : authenticité, exigence, simplicité. Sur toutes mes courses, je porte le short Equilibrium Trail et la veste Expand — des produits qui m’accompagnent comme une seconde peau.
Préparation : le trail à l’ancienne
Je ne m’entraîne pas selon un plan. Je cours selon mes envies, mon ressenti, mes besoins. Mon corps dicte le programme : si j’ai de l’énergie, je pars longtemps ; si je suis fatigué, je reste tranquille. Mon but n’est pas de cocher des cases, mais de conserver un équilibre entre passion, travail et vie de famille.
Je n’ai jamais voulu que la course prenne le pas sur l’essentiel : ma compagne, mon fils, mon quotidien. Le trail est un plaisir, pas un sacrifice.
Ma pratique est simple, presque “à l’ancienne”. Je me fie à mes sensations, à mon mental, à ma connaissance du corps et du terrain. Je crois encore que cette approche a du sens en 2025. On parle souvent de data et d’algorithmes, moi je parle d’instinct et de finesse sensorielle. Sur les sentiers, j’écoute mon souffle, la tension de mes jambes. Je m’arrête quand il le faut, je relance quand le moment est juste.
Je n’ai pas eu de blessure ni de fatigue particulière, simplement le sentiment de manquer parfois de temps pour pratiquer en montagne.
Côté matériel, aucune nouveauté : j’ai utilisé les produits que je connais par cœur. Le short Equilibrium Trail, indétrônable, m’offre un confort et un maintien parfaits, avec un système porte-bâtons d’une efficacité redoutable. La veste Expand reste pour moi un bijou de conception : ultra légère, respirante, et d’une praticité incroyable — notamment la possibilité de la passer par-dessus le sac en quelques secondes tout en gardant l'accès aux flasques.
Une étape clé de ma préparation a été la reconnaissance du parcours, réalisée avec deux autres ambassadeurs de la Kiwami Racing Team. Quatre jours d’autonomie à travers le massif du Mont-Blanc. Une immersion totale, essentielle pour visualiser, comprendre, et sentir le terrain avant le grand jour.
Logistique & hébergement
Je suis arrivé dès le lundi avec ma famille, histoire d’éviter la fatigue du voyage et de profiter calmement des montagnes. Nous avons logé aux Contamines-Montjoie : un choix stratégique et apaisant. Assez loin de l’agitation de Chamonix pour rester serein, mais sur le parcours, ce qui facilitait l’assistance au premier ravitaillement.
Mon conseil : réservez tôt. Les hébergements se remplissent très vite. Pendant la course, la circulation automobile est quasi impossible autour des points de ravitaillement, les navettes officielles sont la meilleure solution, efficaces et bien organisées. Il faut juste prévoir un peu d’autonomie : nourriture, vêtements chauds, patience.
Le retrait des dossards, lui, est parfaitement rodé : créneaux réservés, fluidité totale. Le matériel obligatoire reste conséquent, mais les conditions que j’ai vécues m’ont rappelé pourquoi chaque pièce est indispensable.
L’ambiance, elle, est folle. C’est une fête du trail à l’échelle mondiale. Entre passion, performance, commerce et émotion, c’est un mélange unique. On y croise de tout : des élites, des anonymes, des fans, des curieux. Parfois trop d’apparat, pas toujours l’esprit pur du trail… mais malgré ça, la magie opère.
L’UTMB, c’est aussi ça : un paradoxe entre l’argent et la passion.
Le jour J : 41 heures d’émotion brute
Le départ à Chamonix, c’est une claque. Des frissons, des larmes, des visages tendus, une foule en fusion. Quand la musique du départ retentit, le temps s’arrête. La pluie commence à tomber, et je souris : le voyage commence.
Je pars sans regarder la montre, sans stress. Je veux sentir la course. Les jambes tournent bien, la pluie devient rapidement un allié, rafraîchissant. Mon seul objectif : avancer sans brûler d’énergie.
Puis vient la nuit. Une nuit dantesque. Pluie en vallée, neige sur les cols, froid mordant, chemins glissants. Une bataille. Les sentiers deviennent des ruisseaux, la tête vacille. À ce moment-là, je me demande pourquoi je suis là.
À Courmayeur, au petit matin, je retrouve ma famille. J’ai froid, je suis vidé, prêt à abandonner. Et puis les mots de ma compagne, le regard de mon fils, la présence de mes parents… tout s’aligne. En quelques minutes, ma course bascule : je repars, plus déterminé que jamais.
La suite devient limpide : si j’ai résisté à cette nuit, plus rien ne peut m’arrêter.
Côté nutrition, j’ai suivi mon instinct. Je fonctionne bien avec des textures semi-liquides : purées, gels fluides, boissons riches en glucides. Pas de calculs savants, juste une régularité : manger et boire toutes les heures, et sur les ravitaillements, se faire plaisir avec des aliments solides. Pas de troubles digestifs, jamais de “coup de mou” majeur.
Les moments forts s’enchaînent :
- Le lever du soleil sur le Lac Combal, sublime, irréel.
- Le passage à Courmayeur, tournant mental.
- La deuxième nuit, entre Trient et Vallorcine, où la fatigue devient une épreuve sensorielle. Je titube, je vois des ombres qui n’existent pas. Mais j’avance.
Et enfin, l’arrivée. Traverser Chamonix sous les applaudissements, retrouver mon fils à quelques mètres de la ligne… Je n’oublierai jamais ce moment. Nous avons franchi l’arche ensemble.
Côté matériel, mes alliés Kiwami ont encore une fois été irréprochables. Mon short Equilibrium, fidèle compagnon, et ma veste Expand m’ont accompagné et protégé dans les pires conditions. Un confort inestimable quand le froid, la pluie et la neige s’invitent dans la nuit.
Conseils pour les accompagnants
Ma famille a été mon ancre. Ils étaient là dès le départ, puis à plusieurs points-clés : Saint-Gervais, Les Contamines, Courmayeur, Arnouvaz, La Fouly, Champex, Trient, Vallorcine. À chaque fois, leurs mots m’ont redonné de la force.
Mon conseil : utilisez les navettes UTMB, c’est la seule façon fluide de suivre la course. Les routes sont fermées, les parkings rares. Prévoyez de quoi manger, de quoi vous couvrir, et un bon moral : les temps d’attente peuvent être longs, surtout la nuit.
L’application LiveTrail est idéale pour suivre la progression du coureur, mais attention au forfait data en Suisse.
Pour les proches, vivre un UTMB est aussi une aventure : fatigue, émotions, stress… mais quelle récompense à l’arrivée !
Arrivée & récupération
Entrer dans Chamonix, c’est une explosion d'émotions. Les applaudissements, les cris, les visages. Il est 11h30, la ville est en plein éveil. Je savoure chaque pas. Oui, mon chrono (41h45) ne fait pas rêver sur le papier, mais pour moi, il a une valeur immense.
Je traverse la ligne avec mon fils, le cœur battant. Ce moment, c’est le vrai podium.
La récupération a été express : quelques heures de sommeil, un retour en Normandie, puis reprise du travail dès le lundi matin. Pas l’idéal, mais j’ai compensé avec du repos, de la nutrition adaptée et un peu d’électrostimulation.
Cette course m’a dépouillé de tout artifice. Dans la neige, la pluie, la nuit, j’ai appris que ce ne sont ni les chiffres ni les plans qui te font finir, mais ton instinct, ton mental et les gens que tu aimes.
Chez Kiwami, au-delà du matériel, j’ai senti une vraie famille derrière moi. Des messages, des encouragements, une énergie collective. Plus qu’une marque, un soutien humain.
Conclusion
L’UTMB m’a rappelé pourquoi j’aime ce sport : pour la simplicité, le partage, et l’émotion pure. Je retiens la force du collectif, le soutien des proches, et cette sensation d’avoir résisté aux éléments pour me sentir vivant.
À ceux qui rêvent de tenter l’aventure, je dis : foncez. Faites simple. Faites ce que vous savez faire. Courez pour vivre, pas pour prouver.
L’UTMB n’est pas qu’une course. C’est une aventure intérieure. Une expérience qui te transforme, te ramène à l’essentiel, te relie à toi-même et à ceux que tu aimes. Et si vous le tentez un jour… faites-le pour partager chaque instant. Pas juste pour passer la ligne.
Maxime Le Bail | Ambassadeur Kiwami Racing Team


