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Entretien avec Jocelyne PAULY | Retour sur la Transgrancanaria, l’utra-trail de 128km

L’influence du mental dans la performance Vous lisez Entretien avec Jocelyne PAULY | Retour sur la Transgrancanaria, l’utra-trail de 128km 5 minutes Suivant Comment j’ai préparé et vécu mon premier Half IronMan

Après sa 9ème place à la TransGranCanaria et 1ère française, la béarnaise Jocelyne Pauly revient sur sa course.

Palmarès :

  • 2017 : première féminine de l’Endurance Trail au festival des Templiers;
  • 2017 : première féminine de l’Ultra Trail Grand Raid des Pyrénées;
  • 2016 : 4ème féminine au Grand Raid de La Réunion;
  • 2016 : première féminine de l’Andorra Ultra Trail;
  • 2015 : première féminine de l’Ultra trail Grand Raid des Pyrénées;

 

Pourquoi avoir concouru à la TransGranCanaria?

transgrancanaria_128km

Ma volonté pour 2018 est d’être classée sur l’ Ultra-Trail® World Tour, compétition internationale d’Ultra-Trail créée en 2014. Pour cela, il faut participer à des courses spécifiques et qualificatives pour engranger un maximum de points. J’ai donc choisi cette course et l’UTMB à Chamonix afin de figurer dans le classement !

Retour sur ta course et ta 9e place à la TransGranCanaria?

J’ai pu courir une petite partie de la course avec Caroline Chaverot (vice-championne du monde) qui a malheureusement abandonné à la moitié, et avec quelques traileuses de renommée internationale.
Mon objectif était de réaliser le parcours en 19 heures, et je l’ai finalement terminé 9ème en 17 heures, à 1h15 de la deuxième, Andréa HUSER, championne en titre de l’Ultra-Trail World Tour. Le niveau était très élevé cette année, entre la 5ème et la 10ème, il n’y avait que 25min d’écart donc ça s’est joué à pas-grand-chose !

Quelles sont les spécificités de la TransGranCanaria ?

La principale difficulté réside dans la période de l’année à laquelle elle est programmée. C’est une course de début de saison, il est donc toujours un peu plus difficile de s’entraîner l’hiver.
De plus, d’autres courses utilisant le même tracé sont organisées en parallèle, le 128km (qui part de Las Palmas) puis il y a le 65km, le 42km et le 17km. Pouvoir passer avant ces compétiteurs est un plus. Pour ma part, j’ai eu la chance de passer avant le départ du 64km et c’est donc eux qui ont fait l’effort de me doubler.

Des conseils à donner pour préparer cette course ?

  1. S’entraîner sur des sentiers techniques et instables : cette course, je l’ai trouvé très technique avec des parties avec des gros rochers, où l’on court dans des sortes de rivières asséchées remplies de galets, qui rendent le sentier relativement instable.
  2. Faire du dénivelé : le travail en côtes et le travail dans les escaliers sont assez bénéfiques, car il y a pas mal de marches qui ont été créées pour cette course.

 

Quelle est ton alimentation en course ?

Sur les longues courses du type Ultra-trail, je n’utilise aucun gel énergétique, car mon corps ne les supporte plus. Du coup, je m’alimente simplement avec des barres de céréales, des pommes, du fromage et du pain.

Une semaine d’entraînement type, ça donne quoi ?

Je m’entraîne six jours sur sept. Pendant les 6 jours d’activités (du mardi au dimanche), je programme 2 séances sur terrain vallonné, une séance en montagne et une séance de fractionné, plutôt du seuil, et pour compléter, 2 séances d’endurance en récupération. Le lundi, pendant mon jour de repos, je ne fais absolument rien, mais il se peut qu’à l’avenir, je rajoute quelques séances de renforcement musculaire.

Ton coin préféré pour t’entraîner ?

Pour mes entraînements d’endurance, j’aime courir au bois de Pau. Pour les séances vallonnées, je favorise les coteaux de Mazères ou de Buros. Enfin, pour les séances de montagne, j’affectionne particulièrement la vallée d’Ossau et s’il y a trop de neige, je me dirige vers le Rey ou le Pibeste près de Lourdes pour prendre rapidement 1 000m de dénivelé positif (D+) en peu de temps.

Seule ou en groupe ?

Je m’entraîne le plus souvent seule, parfois avec une amie pour les séances vallonnées et avec mon compagnon pour les séances en montagne.

Tes prochains objectifs ?

Cet été, je me fixe L’UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc) puis en octobre, je repars courir « La Diagonale des Fous » sur l’île de La Réunion.

Quel est ton équipement ?

  • Chaussures : La Sportiva
  • Montre : Garmin Fénix 3
  • Short de trail : Kiwami Equilibrium TR
  • Bâtons : Black Diamond
  • Lampe frontale : Ledlenser

 

Pourquoi t’associer à la marque de trail KIWAMI ?

J’avais essayé le premier cuissard Equilibrium sur un entraînement en montagne avec les bâtons. J’ai directement été bluffée par le système de portage de bâtons breveté EasyFix ! Ayant des besoins personnels spécifiques pour l’Ultra-Trail, je me suis rapprochée de la marque béarnaise, basée à Montardon, afin d’étudier une tenue personnalisée.
L’équipe Kiwami a été très réactive ; de l’idée à la conception se sont écoulé moins de trois semaines! La chef d’atelier modéliste a su répondre à l’ensemble de mes attentes en me proposant un prototype que j’ai pu tester directement en conditions de compétition lors de la TransGranCanaria.

Qu’as-tu pensé de ton nouveau short Equilibrium ?

Ravie ! Durant cette course, l’usage des bâtons était nécessaire dans les montées et quel bonheur de pouvoir les ranger avec le système EasyFix. Il y avait deux grandes montées de 2 x 1000m de D+, mais courtes en kilométrage, par contre les descentes étaient relativement longues, avec des faux plats descendants et montants, et avoir ses mains libres pour courir, c’était le top !
Suite à cette course, nous retravaillons déjà avec l’équipe Kiwami des petits détails qui font la différence.

Merci Jocelyne pour cet un interview et tous ces conseils. Encore bravo pour cette belle course, et bonne chance pour ta prochaine course !

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